Un été de tous les records

Cela n’a échappé à personne, l’été que nous venons de vivre a été exceptionnel, tant par les vagues de chaleur et canicules que nous avons vécues, que par la sécheresse qui s’est drastiquement accentuée. Malheureusement, le risque était à prévoir, et la commune n’a pas été épargnée par les incendies. Revenons sur ces semaines qui auront marqué les esprits.

Retour sur l’incendie de la forêt de Beaulieu

Le 9 août dernier, vers 16 heures, un incendie se déclarait dans la forêt de Beaulieu-sur-Layon, sur la commune déléguée de Faye-d’Anjou.
Les conditions météorologiques ont malheureusement attisé le sinistre qui a rapidement pris de l’ampleur. Alors même qu’un autre incendie faisait rage dans l’Est du Département, les secours se sont rapidement mobilisés. En tout, 160 pompiers sont intervenus, aidés par un avion et un hélicoptère. Les secours sont arrivés de l’ensemble du Département et même au-delà : Haut-Rhin, Bas-Rhin, Somme, Vendée, Indre-et-Loire… L’objectif était de protéger au maximum les habitations et de limiter le périmètre de l’incendie.

Rapidement, la population a manifesté son soutien et s’est mobilisée pour apporter son aide. Aussi, de nombreuses personnes se sont portées volontaires pour assurer le ravitaillement des pompiers. Des commerçants et des particuliers ont fait don de denrées alimentaires ou de produits d’hygiène. Surtout, des entreprises et agriculteurs se sont mobilisés et ont apporté de l’eau au moyen de leurs citernes ce, afin de faciliter le travail des secours. Les services techniques de la commune ont également répondu présent en prêtant du matériel, notamment des panneaux et barrières qui ont permis de sécuriser les lieux.
Les élus de Bellevigne-en-Layon, Beaulieu-sur-Layon et Mozé-sur-Louet étaient bien évidemment présents tout au long du sinistre afin de coordonner les actions de chacun, en lien avec le SDIS.
Le conseil municipal remercie chaleureusement l’ensemble des personnes qui se sont mobilisées face à cet incendie. Grâce à la mobilisation de toutes et tous, aucun blessé n’est à déplorer et aucune habitation n’a été détruite.

Une sécheresse et de fortes chaleurs : comment la commune s’est adaptée

La pluie est peu tombée en automne et hiver dernier, ne permettant pas aux nappes et cours d’eau de se recharger. En parallèle, le printemps s’est montré particulièrement précoce et chaud, suivi d’un été caniculaire. Tous ces paramètres ajoutés ont conduit à une sévère sécheresse mettant en danger la végétation.

Cette année, les premiers arrêtés de restriction de l’usage de l’eau, émis par la Préfecture de Maine-et-Loire, sont arrivés en avril. « Nous avons des restrictions tous les ans, mais cette année c’est arrivé beaucoup plus tôt » explique Nicolas Chasles, responsable du service espaces verts. « Cette année, c’est également la première fois que la commune ne demande pas de dérogation afin de pouvoir arroser les stades, » renchérit Pascal Bessonneau, son responsable.

Un manque d’eau dès le début de saison
Afin d’éviter d’utiliser l’eau potable, les services techniques disposent d’une grande réserve d’eau, à proximité de leurs nouveaux locaux, où sont récupérés les eaux de pluies du bâtiment. Malheureusement, le manque de pluie n’a pas permis à la réserve de se remplir, elle n’a donc pu être exploitée à son maximum.

Une solution venue par les viticulteurs
Par solidarité, des viticulteurs, dont Jean-François Vaillant, maire délégué de Thouarcé, ont mis à disposition l’eau de leur lagune. Aussi, les services techniques puisaient chaque matin dans cette lagune (constituée d’eau ayant servi au nettoyage des cuves et chais des vignerons) avant de partir sur le terrain. Les arrosages étaient restreints aux jeunes végétaux et aux plantations de l’année : « on est dans la survie. Il était avant tout question d’empêcher ces jeunes plantations de mourir. » L’économie de l’usage de l’eau et la lagune des viticulteurs ont permis de tenir tout l’été jusqu’aux premiers orages du mois d’août.

L’arrêté sécheresse s’étend sauf mesures nouvelles, jusqu’au 31 octobre. Le préfet de Maine-et-Loire interdit l’usage non professionnel de l’eau (remplissage des piscines, arrosage des espaces non potagers, nettoyage de véhicule…) sur le territoire du Layon déclaré en situation de crise. L’arrosage des potagers est autorisé après 20h et avant 8h du matin.

Quelles solutions pour nos espaces verts ?

Afin de pallier ce manque d’eau de plus en plus fréquent et intense, le service espaces verts de la commune adapte ses pratiques tout au long de l’année.

Tout d’abord, ils choisissent des essences qui supportent mieux la sécheresse et la chaleur. Ils privilégient les plantes et fleurs vivaces et notamment les bulbes (jonquilles, crocus…) dont la floraison est très étalée sur l’année, ce qui permet un fleurissement plus long. Ces espèces, tout comme les arbres et graminées sont également plus résistants.

Des plantations en massifs
Surtout, la politique est désormais de planter en massif, en pleine terre et non en jardinières. En effet, l’eau s’évapore beaucoup plus rapidement dans les plantations hors sol, nécessitant un arrosage plus fréquent.

Espacer les tontes
Enfin, les services techniques recourent également à l’espacement des tontes. En laissant l’herbe pousser, cela refroidit plus efficacement le sol et limite l’évaporation. Les racines ont également le temps de pousser et de se renforcer, rendant la plante plus autonome et à même de puiser elle-même son eau. Enfin, réduire et espacer les tontes favorise le développement de la biodiversité, elle aussi mise à mal par le dérèglement climatique.

Des horaires adaptés.
Il n’y a pas que les végétaux qui souffrent de la chaleur. Les agents des services techniques, travaillant dehors, ont vu leurs horaires adaptés tout au long de l’été. Ils sont ainsi fait des journées continues, de 6 h à 14 h. Ces horaires leur ont permis de procéder aux arrosages entre 6 h et 8 h, selon les consignes de la Préfecture.